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Désirs d'Avenir - Epinay /s Sénart
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31 janvier 2007

" Je suis une femme debout ! Nous allons changer ça ! " [29/01/2007]

Ségolène Royal a appelé les électeurs guadeloupéens à se mobiliser fortement lors de la présidentielle. Aux Abymes, dans la banlieue de Pointe-à-Pitre, la candidate socialiste, qui a vécu dans les Antilles enfant, a clos son meeting par quelques mots de créole.

" Moin sé en fanm doubout ! Nou kay cassè ça ! - Je suis une femme debout ! Nous allons changer çà ! Malgré les mauvais coups, j'avance et j'ai besoin de vous. Ne vous abstenez pas de ce droit de vote pour lequel encore aujourd'hui à l'échelle de la planète tant d'hommes tant de femmes se battent et risquent leur vie. Ne vous abstenez pas, venez voter. Décidez de votre avenir ! J'ai besoin de vous. Nous nous redresserons ensemble ".

Suite à l'expression employée par Ségolène Royal en créole, le député de la Guadeloupe et secrétaire national du PS aux DOM-TOM, Victorin Lurel, s'est déclaré " scandalisé par l'exploitation éhontée, par l'UMP, de la traduction inexacte d'une expression créole ".

Victorin Lurel a affirmé qu'il était " scandaleux que l'expression créole " nou ké cassé ça " ait été traduite par " nous allons tout casser ". Ségolène Royal n'envisage pas de casser la République mais de la changer.

Ségolène Royal a ensuite fait référence aux femmes de Guadeloupe " exploitées au travail et devant, à la maison, se charger de tout ". Elle a aussi rendu hommage à Gerty Archimède, la " Mulâtresse Solitude ", qui s'est battue contre le rétablissement de l'esclavage par Napoléon et fut pendue le lendemain de son accouchement.

" Ardente combattante et en même temps profondément humaine, Gerty Archimède disait que son plus grand plaisir et le sens de son engagement c'était de faire le bonheur de son peuple. Elle disait : " mon pire ennemi c'est la médiocrité. J'éprouve vraiment une souffrance physique quand je m'y trouve confrontée ". Aujourd'hui, aidez-moi à me soustraire à la médiocrité du débat politique. Restons vaillants ! Elevons le débat !

Malgré les mauvais coups, j'avance et j'ai besoin de vous ! J'ai la pronfonde certitude que je parle juste et que demain j'agirai juste pour redresser la France qui mérité mieux que ce qu'elle a ".

Ségolène Royal avait rendu, peu avant son départ pour la Guadeloupe, une " visite de courtoisie " au président indépendantiste du conseil régional de la Martinique, Alfred Marie-Jeanne.

Alfred Marie-Jeanne a indiqué que la candidate socialiste n'avait " pas d'obligation à venir lui rendre visite " ajoutant qu'il n'avait " jamais soutenu de candidat à une présidentielle à l'exception d'une demi-fois pour François Miterrand, c'était au deuxième tour ". " C'est un bon début ", lui a répondu Ségolène Royal.

Elle a précisé qu'il s'agissait également d'une " visite de président de région à président de région. Moi-même étant dans une phase d'écoute et de construction, il me semblait tout naturel de faire cette visite de courtoisie auprès de tous ceux qui se mobilisent pour l'intérêt de la Martinique ".

Alfred Marie-Jeanne a plaidé en faveur d'une plus grande " autonomie des régions " soulignant qu'il existait une réflexion en ce sens en France.

" De toute façon comme vous êtes un observateur vigilant des débats politiques, vous savez que je suis une régionaliste convaincue" a déclaré Ségolène Royal. " Ca se fera bien sûr dans le cadre de la République et en veillant à la péréquation. Il ne faudra pas affaiblir l'Etat et la puissance publique qui devront assumer la péréquation entre les régions et faire les transferts financiers nécessaires en accompagnement des nouvelles compétences ".

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